Nouvelles rapides…

Nous sommes bien arrivés à Uyuni. Le chauffeur, qui nous a pris de Coroico à La Paz, roulait très nerveusement, en mâchant de la coca, tout le long du trajet, alors que la route ne faisait que tourner dans la montagne. Thomas, qui était tout à l’arrière dans la voiture, à finaliser l’article précédent et à sélectionner les photos, devait se résigner à regarder la route de temps à autre, alors que les enfants se tenaient n’importe comment, comme si de rien n’était.

3 h plus tard, avec quelques bouchons dans le centre de La Paz, il nous déposait au terminal de bus, avec tous nos sacs. On se rend au guichet qui nous propose tout de suite de les garder. On peut alors partir léger, manger notre pizza, où on profite de la connexion internet pour charger les photos et publier l’article.

On se rend ensuite à notre hôtel de La Paz, où nous avions laissé un gros sac, avec le contenu de nos achats. On prend plaisir à se promener une dernière fois, dans cette animation tranquille, qui règne dans le centre en soirée. C’est vraiment une ville où on se sent bien.

Le sac récupéré, on se rend à pied au terminal, pour embarquer pour une nuit de bus. Un bus cama avec des sièges qui se couchent comme en business class dans les avions. Si on pouvait avoir la même chose en avion, ce serait super !

En tout cas, le trajet n’a plus rien à voir avec ce que Dona et Thomas ont connu 17 ans plus tôt. Des sièges qui se couchent, un chauffage qui fonctionne, plus de panne, des pistes remplacées par des routes, plus besoin de sortir l’Opinel pour gratter la glace sur les vitres intérieures lorsque le bus s’arrête au milieu de nulle part pour savoir ce qui se passe… De là à dire qu’on a bien dormi, c’est autre chose.

A 5 h, alors que nous avions enfin tous trouvé le sommeil, voilà que le bus nous annonce qu’il est arrivé à destination. Déjà ! Il fait nuit noire et -10 C dehors. Alors là, on s’est fait avoir comme des bleus, nous qui étions encore au bord de la piscine la veille, on n’avait pas du tout prévu le coup. Tous les autres s’équipent avec bonnets, gants et vestes. Nous tout est dans la soute à bagages. En sortant, les autres ont leur hôtel ou leur tour opérateur qui les attendent avec des panneaux, nous rien ! Que faire dans cette nuit noire et froide avec tous nos bagages ? Heureusement, il y a des rabatteurs et on se fait enrôler pour un Desayuno, le temps qu’il fasse clair et que Thomas et Diego partent à la recherche d’un hôtel.

Uyuni, est une ville fantôme qui l’est encore plus à l’aube. Elle n’a sa raison d’être que de servir de point de départ pour les tours dans le salar du même nom. Les hôtels sur un niveau avec cours intérieures où il faisait bon prendre le soleil ont fait place à des constructions sur plusieurs niveaux sans soleil. On se rabat sur un bête hôtel à l’image de la ville.

Suivent les premiers contacts avec les agences pour partir en jeep. Comme on est 6, on rempli la voiture, ça facilite les choses et ça nous permet d’avoir un tour privé pour le même prix. On a une adresse par le Padre de Peñas, Salt Eyes Expedition, où le contact passe bien et les prix sont très corrects mais on doit revenir en soirée pour conclure après avoir vu le véhicule.

A midi et après midi, c’est un peu le cafard pour tout le monde, on se demande ce qu’on fout ici, le tour qui n’est pas bouqué ne nous convient pas. 3 jours ou 4 jours ? Quel contenu pour le 4ème jour ? Thomas et Dona avait pourtant un bon souvenir de cette ville, où ils avaient partagé l’hôtel avec un groupe de musique bolivien de renommée internationale, K’ala Marka. Mais là, ce n’est pas ça. Aussi le contre coup de la dernière nuit…

A 17 h, on rate le contact avec l’agence, c’est porte clause. Thomas et Diego partent directement à la recherche d’infos dans d’autres agences alors que Dona et les plus jeunes se renseignent sur l’agence. La voiture n’arrivera qu’à 20 h. Entre temps, on se rend compte que certaines infos sont imprécises et on trouve même une agence qui semble bien plus pro qui nous fait un bel effort sur les prix. On se décide de changer car on ne peut prendre le risque de devoir chercher une agence le lendemain matin, ce que la première agence comprend très bien. On verra par la suite si Blue Line est un bon choix. En tout cas, avec eux, nos incertitudes du midi se sont dissipées et suite aux recherches faites entre temps sur le net, on a pu mieux adapter le programme du jour supplémentaire à nos attentes.

Pour fêter cela et nous remettre d’aplomb pour la suite, on s’offre un meilleur resto pour le soir. On en oublie un peu notre fatigue, et ensuite, vite au dodo. Demain, départ pour 4 jours, à 9h30, une heure avant l’heure habituelle, pour éviter la grande foule, mais on a encore beaucoup de choses à préparer.

Infos pratiques :
Il existe plusieurs compagnies de bus qui font le trajet vers Uyuni toutes de nuit, vu la distance. Au terminal, ça vaut la peine de faire le tour et de comparer. On demande le prix, ensuite on négocie pour 6 et on négocie une seconde fois pour les enfants. C’est ridicule car les enfants prennent autant de place et font plus de bruit, mais ça fonctionne, alors, autant le savoir et jouer le jeu ! Au final, on n’a pas pris la moins chère (Belgrano, tout au fond du terminal, nous a proposé plus de 20% moins cher), mais dans les moins chères, car conseillée par le Bolivien de l’hôtel qui a appris le Français à Leuven. C’est la compagnie Omar, oui, on sait, ça fait pas trop Bolivie, mais plus Maghreb, peu importe, tant que ça roule. Au final, pour le prix d’une nuit d’hôtel, on se retrouve à destination, plus de 500 km plus au sud.

Nous, on a eu l’occasion de réserver bien à temps (4 jours à l’avance, avant Coroico), mais 24 h semble suffisant, compte tenu du nombre de compagnies.

Pour ce qui est du tour en jeep dans le salar, voir info dans le texte principal. Ce qui est certain, c’est qu’en 2 h on se fait une bonne idée et que c’est en réservant sur place que c’est le plus facile. La seule chose qui est long, c’est d’écouter chaque fois le descriptif du tour avant de demander le prix. Ca prend un peu de temps…